2024

PAULINE DUPIN

HORS LES MURS #8

Née en 1995 dans le sud de la France, Pauline Dupin se forme à l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse (ISDAT) de 2014 à 2017, et intègre par la suite l’ETPA – école de photographie – où elle obtient son diplôme avec une mention spéciale en septembre 2020.
 
Adepte du portrait, sa démarche photographique tend à visibiliser des trajectoires personnelles, s’appuyant sur une écriture documentaire. Elle s’attache à raconter des espaces intimes – souvent ceux des femmes – et des territoires qui expriment avec fragilité, les tranches de vie des personnes rencontrées et photographiées. Basée en Tunisie entre 2022 et 2024, elle travaille particulièrement sur la question des personnes migrantes subsahariennes. Les notions de mémoire, de filiations et de genre sont autant d’éléments qui composent son travail. 
 
Depuis 2020, ses séries sont régulièrement montrées dans des festivals tels que Les Nuits photographiques de Pierrevert, le Festival Manifesto à Toulouse, les Promenades Photographiques de Vendôme, ou bien encore à la Galerie Lumière d’Encre à Céret. En 2021, elle intègre aux côtés de cinq photographes la commande documentaire « D’OC » qui vise à dessiner la géographie de la région Occitanie. Ce travail fait l’objet d’un livre, co-édité par les éditions Lamaindonne, sorti à l’occasion de l’exposition au Centre photographique documentaire – ImageSingulières à Sète.  Plus récemment, son travail autour de l’accès à la santé sexuelle et reproductive en Tunisie a fait l’objet d’une exposition en partenariat avec Médecins du Monde et l’Institut Français de Tunisie. 

Dans le cadre de la Résidence 1+2 Hors les murs #8 réalisée avec le soutien de la Ville de Castelnau d’Estrétefonds et en partenariat avec l’association Le Capech à la Cote, la photographe Pauline Dupin a développé un projet photographique sur Eurocentre, Zone d’Aménagement Concerté située à la convergence de plusieurs axes de transports européens au nord de Toulouse. Depuis les années 90, cette zone d’activités économiques s’est largement étendue, et d’un même coup a transformé le paysage environnant de Castelnau d’Estrétefonds. Chaque jour les mains des travailleuses et travailleurs renouvellent cet écosystème hybride, où éco-pâturages, petites et grandes entreprises s’entrecroisent. La série photographique issue de cette résidence sonde l’ambiance de ce site et des personnes qui le traversent.

«Au cours de mes allées et venues, de jour comme de nuit, elle m’a donné à voir autant de silences que de bruissements des réseaux visibles et invisibles qui s’y tissent». – Pauline Dupin

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