GAËLLE DELORT
DÉVELOPPEMENTS
Gaëlle Delort est une artiste photographe née en 1988 à Aurillac.
Diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles en 2022, elle participe la même année à l’exposition «Une attention particulière » aux Rencontres d’Arles. En 2023, son travail Karst est présenté à la biennale photographique Photosa à Ouagadougou (Burkina Faso), lauréat du prix Jeune Photographie Occitanie du Centre photographique documentaire ImageSingulières à Sète (France), et obtient l’aide individuelle à la création de la DRAC Occitanie.
Sa pratique s’inscrit dans un temps long, celui de l’exploration. Par la collecte d’indices qui composent l’épaisseur d’un lieu et ses paysages, elle s’attache à capter des formes de résonances entre des temporalités humaines et géologiques, jouant de la profondeur du monde et de la surface des images.
Elle vit et travaille en Lozère.
Avec Développements, Gaëlle Delort poursuit son exploration photographique des milieux souterrains, en lien avec les scientifiques des laboratoires GET (Géosciences Environnement Toulouse) et TRACES (Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés), de la SETE (Station d’Écologie Théorique et Expérimentale) – CNRS à Moulis et du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) Occitanie.
Si le développement photographique correspond au temps de révélation de l’image, on parle en spéléologie de développement pour désigner la longueur connue et topographiée d’une cavité.
Nées au XIXe siècle, la photographie et la spéléologie partagent une histoire parallèle. Les premières images photographiques, réalisées non sans peine dans l’obscurité et l’humidité des cavernes, ont contribué à la promotion de cette nouvelle science d’exploration. Les nombreuses expéditions souterraines ont simultanément permis le développement des techniques d’éclairage, notamment celle du flash. Que voit-on sous terre ? Quelles formes reconnaissons-nous, et que racontent celles qui nous sont encore inconnues ?
À travers l’exploration d’une dizaine de cavités naturelles en région Occitanie, et grâce aux regards et outils de géomorphologues, géologues, hydrogéologues et géoarchéologues, ces images proposent de penser les milieux souterrains comme d’infinis laboratoires de visions, qui continuent de dévoiler les archives de l’histoire de la Terre et ses habitant·e·s.
