JEF BONIFACINO
UNSEEN APOLLO
Issu d’un parcours académique d’arts plastiques et d’histoire de l’art à l’Université de Bordeaux, Jef Bonifacino est photographe indépendant depuis 2011 et membre fondateur d’Inland, coopérative internationale de quatorze
Jef Bonifacino est le lauréat de la Résidence Factory #13.
Il est en résidence du 1er juin au 13 juillet à la Cité de l’espace à Toulouse pour un projet intitulé Unseen Apollo.
De 1961 à 1972, le programme Apollo de la NASA, l’agence spatial américaine, mobilise 400 000 personnes et envoie 27 hommes voyager autour de la lune. Six missions réussissent à se poser sur la Lune et 12 hommes foulent sa surface. Ils effectuent nombre d’expériences scientifiques et collectent 382 kgs de roche. D’Apollo 4 à Apollo 17, les astronautes partent, équipés d’appareils photographiques moyen format de marque Hasselblad et ramènent sur terre des pellicules contenant 19788 photographies. Lors des six missions successives qui se posent sur la Lune, ils prennent 13887 photographies.
Jef Bonifacino montre l’exploration lunaire à partir d’une relecture subjective des photographies prises au Hasselblad issues des missions Apollo afin d’en proposer une nouvelle narration sans repères chronologiques. Dans sa collecte initiale, le photographe privilégie les photographies argentiques considérées comme anecdotiques, techniques, avec présences de flare, de bordures du négatif, mal cadrées ou exposées, mais qui possèdent un pouvoir suggestif non exploité ou une capacité d’émerveillement
Unseen Apollo révèle la fragilité humaine et la magie des accidents propres au médium argentique. 51 ans après les derniers pas de l’homme sur la Lune et avant les prochaines missions Artémis, UNSEEN APOLLO offre une nouvelle vision de l’exploration lunaire, un dernier survol du passé, un songe du futur. Pour les astronautes, aucun doute ni hésitation n’était permis – Failure is not an option – et il y avait peu de place durant leurs missions pour le rêve et la contemplation.
Dans Unseen Apollo, la lumière devient sujet, s’émerveiller est permis, être perdu est permis et disparaitre est possible.
"L’objectif initial de ces photographies argentiques prises par des astronautes était principalement scientifique et politique. Il est temps de les amener à exprimer leur potentiel photographique et artistique afin de renouveler nos représentations de l’exploration lunaire."
Jef Bonifacino