PRUNE PHI
APPEL MANQUÉ
À la suite d’études en Arts Plastiques et d’un Master en Création Artistique, Théorie et Médiation, Prune Phi réalise une résidence d’un an au Birmingham Institute of Art and Design au Royaume-Uni puis intègre l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles dont elle est diplômée en 2018. Prune réalise un travail d’installation fait de photographies, dessins, collages, documents collectés, textes et vidéos. Elle y met en scène et en question les mécanismes de transmission au sein des familles et des communautés.
Elle s’intéresse ainsi aux traits physiques qui persistent, ou au contraire, se diluent d’une génération à l’autre, aux modifications du corps et à ses anomalies. Dans d’autres ensembles, elle recueille et croise les témoignages de plusieurs générations d’immigrés et d’exilés vietnamiens sur la mémoire incertaine de leur histoire commune et la dimension fictionnelle qui s’y attache. Elle tente de révéler, par ces différents travaux, les marques mnésiques qui participent à la construction et l’invention de chacun.
La quête identitaire de Prune Phi l’amène à faire dialoguer les témoignages de la troisième génération franco-vietnamienne installée à Toulouse, face au savoir des scientifiques sur la transmission de la mémoire, son oubli, voire son déni. Sa démarche se construit sur la ré-appropriation d’histoires familiales pour tenter de révéler les marques mnésiques laissées par les ancêtres participant à l’invention de soi.