SIDONIE RONFARD
Née en 1996 à Paris, Sidonie Ronfard est photographe et plasticienne, diplômée de l’ENSAD (secteur photo-vidéo).
Elle est lauréate du Prix de La Jeune Photographie Européenne en 2019 avec la série « Perte de feu » qui propose des impressions sur papier transfert passé sous presse chaude à 200 degrés. Elle participe ainsi à sa première exposition à la Cité des Arts à Paris.
En 2019, elle participe au Master Photography de l’Aalto University en Finlande. Une collaboration naît avec le collectif Ways of knowing qui donne ensuite lieu à deux expositions : l’une à Tampere, Finlande, et l’autre à la galerie Neurotitan à Berlin en 2022. La même année, Sidonie participe à une résidence artistique à bord du bateau Marion Dufresne en collaboration avec l’IFREMER. Son travail est exposé à la Villa de la Région à Saint-Denis en 2023, premier regard sur la convergence entre art et sciences.
En 2023, Sidonie a été finaliste du Prix AMMA (Prix pour l’Art contemporain), une reconnaissance cumulée à une exposition au Bastille Design Center à Paris.
Son travail s’attarde sur la création d’états d’âme universels autour de textures, sensations et intuitions. Elle s’inscrit dans un dialogue entre la perception humaine et ce qui nous échappe.
Sidonie Ronfard est lauréate de la Factory #14 “INCERTITUDE” en partenariat avec le CIMI à Toulouse.
Turbulences
Par un dispositif d’expérimentation photographique, Sidonie Ronfard souhaite saisir l’empreinte du présent sous plusieurs angles et à travers différents capteurs et réglages afin de proposer des images à la typologie variée.
Son idée est de montrer que des changements de paramètres donnent une impression et une expérience du réel très différentes.
La disposition des capteurs photographiques présente différents points de vue d’un même objet, au même moment. Les résultats sont présentés les uns à côté des autres. Nous avons ainsi plusieurs visions d’une même scène mais la différence de points de vue engendre un doute, une incertitude, quant à la disposition spéciale de la scène. Le but est de photographier un instant et de l’expérimenter de plusieurs points de vues simultanément.
Turbulences reflète, un tremblement, une perturbation dans notre tranquillité intérieure. L’entendement de cette notion est large et décrit une émotion tout autant qu’un phénomène. Cette mise en perspective donne ainsi le soin du détail, et met en lumière les «accidents» du quotidien : vent, poussières, fuites lumineuses, éclaboussures, mouvements de mains, éclaircies soudaines… Des tensions se créent entre la maîtrise du dispositif et l’aléatoire qu’il suggère. C’est une forme d’harmonie et de chaos : un panel de photographies qui présentent la fabrique du réel.
